Proprietes à vendre à Maarif

Maârif, une zone commerciale en perte de vitesse

En 2017, la situation des commerces du quartier de Maârif est de plus en plus inquiétante, pour cause: la baisse considérable estimée à 40% du chiffre d’affaires de ces commerces par rapport aux années 2000.

Les raisons de ce phénomène sont nombreuses, on pense d’abord à la baisse du pouvoir d’achat, à la concurrence des marques low cost, ou encore à l’ouverture des malls. Les commerçants du Maârif désespèrent de voir leur chiffre d’affaires chuter d’année en année. “Dans les années 2000 et jusqu’en 2010, nous réalisions un chiffre d’affaires qui pouvait atteindre 500 000 dirhams par mois. On gérait plusieurs boutiques au Maroc. Aujourd’hui, nous arrivons à peine à atteindre un chiffre d’affaires mensuel de 100 000 dirhams par magasin. On a donc été obligé de fermer des boutiques et se contenter de 2 magasins seulement” rapporte ce responsable de magasin de prêt-à-porter dans La Vie Eco.

Au Maârif, les loyers vont de 15.000 dirhams pour les petits magasins des ruelles à 60.000 dirhams pour les boutiques “vitrines” du boulevard Al Massira.

Maârif: comment expliquer la situation délicate des commerces?

Dans les années 2000, le boom de l’immobilier et la spéculation foncière ont provoqué la flambée des prix des locaux commerciaux. L’arrivée des franchises et des enseignes low cost ont considérablement fait baisser l’activité des autres boutiques nettement plus présentes dans le quartier.

Aujourd’hui, la clientèle des magasins préfèrent acheter plus et moins chers au lieu d’investir sur des articles coûteux.

Keito, magasin présent au Maârif depuis plus de 20 ans, confirme cette baisse des ventes généralisée. La gérante pointe du doigt les malls et ajoute que “la boutique Keito du groupe ouverte au Morocco Mall réalise de meilleures performances commerciales que les nôtres”.

Cependant, les bijouteries ont toujours la côte, pendant les fêtes ainsi que pour les grandes occasions tel que les mariages. Les marocaines aiment les bijoux et reconnaissent le quartier du Maârif comme un temple des bijouteries. Les parapharmacies quand à elles sont parmis les commerces les plus touchés et pas seulement au Maârif. C’est tout le secteur qui par sa démocratisation a subi une baisse inévitable des prix des produits.

Aujourd’hui, les marocains sont très attentifs à leurs dépenses et réfléchissent à mille fois avant d’investir dans un bien plus ou moins futiles. D’après l’enquête de conjoncture du HCP du 2e trimestre 2017, 40,1% des ménages déclarent une dégradation de leur niveau de vie. C’est donc en période de soldes que les chiffres d’affaire des commerces enregistrent une amélioration, le reste de l’année les commerçants n’ont d’autre choix que de s’adapter à la demande.