Le marasme du marché immobilier en 2019

Il est indéniable que le marché immobilier marocain est un secteur à la baisse depuis déjà quelques années. Cependant, ce sont les grandes villes qui sont le plus touchées. Cela s’explique par une baisse de la demande mais également par l’inadéquation entre l’offre et la demande. Désormais, les promoteurs immobiliers s’interrogent si cette tendance changera un jour.

Le secteur immobilier continue de subir les effets d’une demande timide principalement à cause du pouvoir d’achat qui n’est pas sur la même longueur d’onde que les prix de vente. Cette situation, parfois inquiétante, est très présente du côté des promoteurs immobiliers qui peinent à écouler leurs biens. Cela bloque naturellement le lancement de nouveaux investissements à cause de problèmes financiers. De ce fait, les grandes villes comme Casablanca ou Rabat ont connu une baisse notable de prix au niveau des logements. En effet, à Casablanca, par exemple, le prix de vente dans certains quartiers « chics » est passé de 25 000 dhs à 15 000 dhs le mètre carré en une année.

Cette baisse de prix que l’on constate depuis quelques mois s’explique par la volonté des promoteurs immobiliers à encourager les acheteurs potentiels à se procurer des logements neufs. Malgré cela, les ventes ne sont pas exponentielles, bien au contraire. D’ailleurs, cette tendance est présente aussi bien au niveau de l’immobilier haut standing qu’économique, dans les appartements comme dans les maisons, dans le neuf comme l’ancien. Par ailleurs, contrairement aux années précédentes, on observe que la dépréciation des prix dure un peu plus longtemps que durant les années précédentes où le secteur immobilier a connu une telle tendance.

D’autre part, cette situation a impacté également les prix de la location, principalement dans la capitale administrative du royaume. En effet, les prix pratiqués à Rabat ont tendance à dépasser ceux de Casablanca. Par exemple, quand on compare un bien de la même taille situé dans un quartier dont les logements sont modernes, on constate que les propriétaires à Rabat demandent un prix de location de 6000 Dhs par mois, tandis qu’à Casablanca le prix est généralement à 4 000 Dhs par mois. Cela s’explique par ceci que les locataires savent pertinemment qu’il est possible d’habiter au sein de Rabat dans un logement calme, propre et sécurisé, tandis que ce n’est guère le cas dans la capitale économique, à moins que le locataire ne verse une somme mensuelle plus importante.

Néanmoins, la bonne nouvelle est que Kénitra et Salé ainsi que Témara et Essaouira sont les seules villes du Maroc à afficher plus ou moins des prix de l’immobilier en hausse au cours des six derniers mois. En effet, dans ces villes le marché immobilier se porte bien mieux qu’à Casablanca puisqu’il est orienté à la hausse encore aujourd’hui. Cela encourage donc les promoteurs immobiliers à investir davantage dans de telles villes.

Jade Abanouas