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Bouskoura : ville verte ou ville des ordures

La ville de Bouskoura, connue par la ville verte au contraire de Casablanca, loin du stress, du bruit et de la pollution de la grande ville, n’est plus comme avant. Ses habitants s’en plaignent car elle située à quelques pas de la désastreuse décharge de Médiouna.

Des nuages toxiques et très nuisibles pour la santé des habitants apparaissent chaque jour, suite à des incendies provoqués par les chiffonniers qui souhaitent en soustraire du cuivre ou de l’acier venant de câbles et de pneus. Les dégagements de méthane et les odeurs nauséabondes sont insupportables pour les bébés, enfants et adultes de la ville verte.

Hanane Bouzil Souaidi, présidente de l’Association Mamans de Bouskoura a initié un Collectif de la Protection de l’Environnement (CPE) regroupant sept associations pour la défense de l’environnement. Il est question de l’Association Mamans de Bouskoura, CGR (Association California Golf Resort), AMAK (Association Al Madina Al Khadra), Al Wifak pour la protection de l’environnement, Save Casablanca, Zerozbel ainsi que Association Médiouna.

Ce mouvement consiste à la signature d’une charte par les membres du collectif. Parmis les revendications de cette charte, le droit constitutionnel de participer à la prise de décision relative à la gestion des sujets d’ordre public structurants pour la région. Le collectif demande aux autorités concernées de la Région Casa-Settat, à ce sujet, la fixation “d’une date pour la fermeture effective de la décharge sauvage de Médiouna”. Le CPE souhaite également être informé sur le choix de la solution, pour gérer les déchets, la plus idéale ou le réaménagement de la décharge vers un autre site. Le mouvement comprend également d’envoyer des courriers aux responsables dans les ministères concernés, soit principalement le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Environnement, les Conseils de la ville et de la Région...etc, et à organiser des sit-in en cas de non-réponse.

Les habitants des villages et douars relevant des communes de Médiouna et Bouskoura sont aussi touchés par les effluves de méthane et de gaz toxiques très nocifs. Ces émanations arrivent même à des quartiers comme Sbata et Ain Chok dans le périmètre de la métropole. Les infiltrations de lixiviat causent aussi des dégâts au niveau de la nappe phréatique. Et avec 25% des déchets du royaume produits dans cette décharge, elle est en fait une catastrophe écologique à l’échelle nationale.

La décharge de Médiouna à Bouskoura

La décharge de Médiouna a été lancée en 1986 et a déjà atteint les limites de sa capacité depuis 2010. Il y a menace d’éboulement des montagnes d’ordures qui s’accumulent à hauteur de 45 mètres en plus des risques d’explosions à cause du méthane.

L’écroulement de ces ordures va détruire tout un business qui s’est développé dans cette zone. Des centaines de familles vivent grâce à cette décharge. 2000 chiffonniers passent leurs journées à récupérer des fils de cuivre, des cannettes en aluminium, du plastique...etc, il y a même des vendeurs de sandwichs.